Décret Marcourt : premières avancées étudiantes

Dans le courant du mois de décembre, la FEF s’est opposée à plusieurs reprises (*) à des aspects de cet avant-projet de décret, qui mettaient en péril certains droits des étudiants.

Pour rappel, dans sa version précédente, l’avant-projet de décret permettait de refuser des étudiants à l’inscription sans y préciser de procédure, gelait la part du financement octroyé aux établissements (qui est aujourd’hui fonction du nombre d’étudiant) et supprimait le concept d’année d’étude.

Nos représentants étudiants ont tenu à informer et sensibiliser l’ensemble de la population estudiantine. Ils ont également rencontré différents acteurs afin d’exprimer leur point de vue qui a été relayé dans les médias à plusieurs reprises. Les étudiants se sont également mobilisés sur le terrain, à travers de plus d’une quarantaine de séances d’information, d’assemblées générales, de passages dans les classes, d’un tract informatif (téléchargeable ici), de photos sur la thématique « non au décret Marcourt », d’adoption de motions contre l’avant-projet. Nous avons également soutenu activement les conseils étudiants dans l’élaboration d’une pétition et de sa diffusion.

Nos efforts n’ont pas été vains comme l’a prouvé la nouvelle version de cet avant-projet. C’est sur ce document que travaillent maintenant les membres du gouvernement.

Parmi les principaux changements, retenons que l’autorisation de refus d’inscriptions a été supprimée, ainsi que le gel de la répartition du financement entre les établissements.  La représentation étudiante au sein des différents organes a également vu une évolution. Le projet d’harmonisation du minerval est tombé également, mais le ministre entend sortir un projet de décret spécifique au coût des études, dossier que nous devrons suivre de près.

Mais ces améliorations ne suffisent pas. Plusieurs aspects du décret continuent de nous poser question. Entre autres : les liens entre les pôles académiques et les bassins de vie du plan Marshall, les risques de marchandisation de l’enseignement supérieur, l’articulation de la représentation des étudiants dans les nouvelles structures, les modalités de paiement du minerval, les implications du nouveau système d’année d’étude, la composition des organes,  ainsi que la mise en œuvre pratique et le financement des missions des pôles.

La FEF décidera des positions à défendre par rapport à la nouvelle version du décret lors de son prochain Conseil Fédéral (assemblée générale) qui rassemble les représentants étudiants des établissements membres de la FEF, début février.

D’ici là, la FEF reste donc sur le qui-vive, prête à informer et mobiliser plus largement encore les étudiants du supérieur pour s’assurer que l’enseignement soit de qualité et accessible à tous.

(*) La première version, communiquée par le cabinet Marcourt, n’a été distribuée que fin novembre.  Elle a ensuite été revue et corrigée lors des négociations en inter-cabinets.

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