En décembre, la FEF a mené une campagne d’information et de mobilisation. Cela a porté ses fruits. En effet, des éléments très négatifs du projet ont été retirés. Parmi ceux-ci : la légalisation du refus d’inscription pour manque de place (et donc de la sélection), le gel du financement des établissements, le manque de représentation étudiante et l’abandon de l’année d’étude qui aurait nuit à la qualité de notre enseignement. Eloignée des combats de coqs que d’autres acteurs de l’enseignement ont mené, la FEF a ainsi pu faire progresser positivement cette réforme du décret paysage.
Mais plusieurs éléments nous posent encore question tels la composition des organes, le risque d’assujettissement de l’enseignement supérieur aux impératifs économiques régionaux, les implications du nouveau système d’année d’étude, l’articulation de la représentation étudiante dans les nouvelles structures, ainsi que la mise en œuvre pratique et le financement des missions des pôles.
Par ailleurs, plusieurs pièces du « puzzle paysage » ont été déplacées. Ainsi, la question fondamentale du financement n’est pas traitée. Repenser le paysage sans parler du financement à venir et des clefs de répartitions est dangereux. Le projet d’harmonisation du minerval est tombé également. Mais le ministre entend sortir un projet de décret spécifique au coût des études, dossier que nous suivrons de près.
La FEF décidera des positions à défendre quant à la nouvelle version du projet, lors de son prochain Conseil Fédéral (assemblée générale) qui rassemble les représentants étudiants des différents établissements, début février. Elle sera également active sur le terrain, dès la rentrée, pour impliquer ses étudiants afin de s’assurer que la réforme aille réellement dans le sens d’un enseignement de qualité et accessible à tous. Enfin, nous défendrons le point de vue des 115.000 étudiants que nous représentons, lors de la concertation au cabinet du ministre Marcourt.