Stages : ça avance… mais pour une partie des étudiant·e·s seulement…
Stages
18.01.2021
Depuis octobre 2019, la FEF dénonce le manque de cadre légal permettant d’encadrer les stages, laissant des milliers d’étudiant·e·s par an dans des conditions plus que précaires.
Depuis octobre 2019, la FEF dénonce le manque de cadre légal permettant d’encadrer les stages, laissant des milliers d’étudiant·e·s par an dans des conditions plus que précaires. Pour rappel, 1 étudiant·e sur 3 se fait harceler sur son lieu de stage, 37,62% des étudiant·e·s considèrent qu’ils ne sont pas assez encadrés durant leur stage et 30% considèrent les évaluations comme “trop floues”.
La Fédération a interpellé à plusieurs reprises la ministre de l’Enseignement supérieur. Des témoignages, des actions, des sorties dans la presse, tous les moyens ont été déployés pour se faire entendre. Et cela a permis au dossier d’être enfin dépoussiéré et d’avancer.
C’est ainsi qu’en décembre une convention de stage a été validée par les acteur·trice·s de l’enseignement supérieur. Mais uniquement pour les sections paramédicales. Cette convention établit un cadre sur une série d’éléments : encadrement pédagogique, horaires, évaluations et litiges ainsi que droit de recours. Cela permet donc de répondre aux préoccupations principales des étudiant·e·s.
L’adoption de cette convention en section paramédicale est déjà un premier pas. En revanche, en ne prenant pas en compte l’ensemble des étudiant·e·s, cette innovation crée d’emblée une discrimination entre les stagiaires. Tou·te·s ne bénéficierons pas du même degré de protection : cela n’est pas du tout justifié ou justifiable.
Nous avions plaidé auprès des acteur·trice·s de l’enseignement supérieur pour qu’iels élargissent la convention à l’ensemble des cursus. Après un long débat, les acteur·trice·s de l’enseignement, ont seulement décidé “d’élargir cette réflexion à l’ensemble des formations où des stages sont organisés.” Cette conclusion est évidemment peu satisfaisante puisqu’aujourd’hui, tandis que nous “réfléchissons”, les conditions d’accomplissement des stages des étudiant·e·s, elles, n’évoluent pas.
C’est pourquoi nous avons publié et envoyé un livre noir des conditions de stage des étudiant·e·s stagiaires, qui comprend notamment de nombreux témoignages.
Les étudiant·e·s, tous secteurs confondus, sont touché·e·s par les problématiques liés aux stages. Les stages constituent une étape importante du parcours de l’étudiant·e. Il est de la responsabilité de notre ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, de s’assurer que chaque étudiant·e puisse effectuer son stage en toute sérénité.
Nous nous battrons pour que cette protection soit étendue à l’ensemble des étudiant·e·s, afin que chacun·e puisse être protégé·e. Nous allons donc organiser tout au long du quadrimestre de nouvelles actions pour interpeller la ministre sur le sujet. Mais pour cela, nous allons avoir besoin de toi. Si tu veux participer, n’hésite pas à remplir la fiche contact ci-dessous.
Chems Mabrouk, présidente