Aller au contenu

Une rencontre entre la ministre Degryse et les étudiants sans avancée

18/09/2025 -

Bruxelles, le 17 septembre 2025 – Un millier d’étudiants étaient rassemblés ce mercredi midi à l’appel de la FEF pour dénoncer les conséquences de la réforme du décret paysage initiée par Valérie Glatigny. Une délégation d’étudiants a rencontré la ministre. Ils sont ressortis peu après sans annonces concrètes sur des mesures pour sauver les étudiants non-finançables.

Un millier d’étudiants dans la rue revendiquent « un droit à étudier »

Dans la foule se trouvaient de nombreux étudiants non-finançables, certains d’entre eux ont déjà obtenu leur dérogation leur permettant de poursuivre leur cursus, d’autre espèrent toujours l’obtenir. A leurs côtés d’autres étudiants qui ont réussi assez de crédits mais qui dénoncent un système qui les met à bout.

« Il me restait un cours de BA1 en seconde session, j’étais tellement stressé que je n’arrivais pas à étudier. Ca a beaucoup impacté mon sommeil et ma santé mentale, j’en veux vraiment à ce gouvernement de nous mettre dans cet état-là » – Alexis, étudiant à la HELha

L’an passé, l’ensemble du secteur de l’enseignement supérieur avait pourtant appelé avec force à un monitoring de la situation, anticipatif, qui soit réalisé avant les exclusions : étudiants, associations, mais aussi professeurs d’universités, qui avaient développé des propositions d’outils, ensemble d’organisations syndicales des personnels de l’enseignement supérieur, directions d’établissement et pouvoirs organisateurs. Des appels multiples qui n’ont donné lieu à aucune action de la Ministre de l’Enseignement supérieur.

Une génération perdue en attendant un hypothétique « Décret Parcours »

La délégation est ressortie avec une promesse d’adaptation des règles dans le futur décret parcours proposé par Elisabeth Degryse. Une réponse insuffisante face à l’urgence pour Adam Assaoui, président de la FEF : « L’année passée les étudiants ont été sauvés grâce au moratoire voté en mai dernier, l’année prochaine les étudiants auront probablement des règles plus raisonnables. Donc cette année, le gouvernement sacrifie une génération d’étudiants à cause de jeux politiques. La ministre Degryse ne propose rien pour les sauver ! ».

La mobilisation continue

La FEF plaide une révision exceptionnelle des règles de financement afin de ne pas exclure ces étudiants, ni pénaliser les établissements qui acceptent des étudiants sous dérogation. Face aux succès de la mobilisation, et malgré la répression policière, une prochaine mobilisation est d’ores et déjà prévue le 30 septembre, date symbolique de la clôture des inscriptions dans le supérieur. Les étudiants exigent la prolongation du moratoire et une consultation rapide sur le futur décret parcours afin que celui-ci garantisse l’accessibilité à tous aux études supérieures.