Des pâtes contre la précarité
15/03/2023 -
Alors que les effets de l’inflation et de la crise énergétique se font encore durement ressentir auprès des populations les plus précaires, la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Glatigny refuse de voir la réalité en face et ne met rien en place pour aider les étudiants. La Fédération des Étudiants Francophones organise jeudi 16 mars une distribution de pâtes sur cinq campus liégeois, pour aider nos étudiants en difficulté et alerter les responsables sur cette situation intenable.
Avant la crise sanitaire, au moins 80 000 étudiants étaient déjà en situation de précarité, nul doute que la réalité est encore plus alarmante maintenant. La FEF continuera de se battre tant que des mesures d’aides structurelles ne seront pas prises par nos gouvernements ! Selon une récente enquête de la FEF, 90% des étudiants considèrent qu’il est actuellement trop cher d’étudier en Fédération Wallonie-Bruxelles, et les témoignages d’étudiants qui ont du mal à finir les fins de mois sont plus nombreux chaque jour.
Chaque étudiant a droit à un repas chaud par jour, et nous ne négocierons pas ce droit fondamental, essentiel aux bien-être de toutes et tous. Les cantines sont en première ligne dans la lutte contre la précarité étudiante. C’est pourquoi nous demandons à ce que ces dernières mettent en place des plats chauds au prix symbolique de 2€, et ce sans rajouter des conditions d’accès qui finissent toujours par écarter des personnes dans le besoin, particulièrement dans les conditions difficiles que nous connaissons actuellement.
Ce jeudi 16 mars à partir de 12h30, la FEF distribuera gratuitement des pâtes à celles et ceux qui le souhaite, sur les campus Gloesener, Kurth et 2000 de la HEPL, le campus Hazinelle de la HEL, et le campus Rivageois de la Haute École Charlemagne.
Pour parvenir à lutter contre la précarité alimentaire, et la précarité étudiante de manière générale, un refinancement global de l’enseignement supérieur doit être conclu au plus vite. Un réinvestissement dans les services sociaux n’est pas seulement nécessaire pour mettre en place ce genre de mesures, mais absolument vital pour les étudiants précaires.