Grèves SNCB : Des aménagements pour les étudiants, et un refinancement du rail

Pendant deux jours en novembre, et deux jours en décembre, les trajets vers nos universités, hautes écoles et écoles supérieures des arts seront perturbés. La Fédération des Étudiants Francophones comprend la détresse des cheminots et des employés du rail, et demande, par solidarité, que les établissements puissent mettre en place des adaptations pour les étudiants impactés. Avec de nombreux conseils étudiants, nous avons envoyé une lettre à madame la ministre Françoise Bertieaux, pour lui demander de prendre des dispositions uniformes et à long terme pour garantir à toutes et tous un enseignement juste pendant ces périodes de grèves.

Alors qu’ils subissent toute l’année le sous-financement chronique du rail, avec des retards et des annulations à répétitions, les étudiants feront encore face à un manque de compréhension de la part de leurs établissements. Certains se verront obligés de rater des cours obligatoires, ou des jours de stages, avec un impact négatif sur leur parcours académique. D’autres trouveront d’autres moyens de transport, parfois beaucoup plus longs et plus couteux. La FEF demande à ce que les établissements mettent en place des aménagements, tels que des cours à distances, des périodes de rattrapage ou des adaptations d’horaires pendant la période de grève.

Il serait trop facile de rejeter la faute sur les grévistes, qui agissent en dernier recours après avoir, à de nombreuses reprises, demandé un refinancement structurel du rail belge, qui ne permet plus de fournir un service public adéquat à la population. C’est pourquoi nous demandons également au ministre des Transports, Georges Gilkinet, de prendre ses responsabilités et de joindre les actes à sa parole. Les travailleurs et étudiants de l’ensemble de la Belgique ont le droit de se déplacer en train sans devoir subir les conséquences d’un sous-financement indigne du service public.

Le refinancement du rail est un enjeu social et écologique qui ne peut plus attendre. La Fédération des Étudiants Francophones demande à monsieur le ministre Gilkinet d’écouter les travailleurs d’un secteur à bout de souffle, et d’agir au plus vite pour permettre aux étudiants d’aller efficacement et sereinement en cours, et ce toute l’année. En attendant ce refinancement urgent, la FEF demande à madame la ministre Bertieaux de prendre des dispositions uniformes et à long terme pour que les étudiants ne soient pas impactés négativement par ces grèves.