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Le 08 mai comme jour férié pour ne jamais oublier

08/05/2024 -

Il y a près de 80 ans, le 8 mai 1945, l’Allemagne nazie capitulait. Un jour de victoire et un nouveau souffle de liberté. Dans de nombreux pays européens, le 8 mai est un jour férié dédié à commémorer cette victoire et à se souvenir des horreurs du fascisme. À cette occasion, la coalition 8 mai , regroupant les syndicats, la FEF, des acteurs du monde culturel et académique, demande que le 8 mai retrouve sa place dans l’histoire en tant que jour férié, afin de transmettre les récits de résistance, de comprendre l’histoire et rester vigilants pour l’avenir. La coalition organisera des actions demain toute la journée dans différentes provinces.

Jusqu’en 1974, comme beaucoup de ses voisins, la Belgique célébrait la victoire de la résistance face au fascisme le 8 mai. Aujourd’hui, la mémoire du 8 mai s’est estompée. À l’heure où l’extrême droite se banalise à nouveau dans certains pays d’Europe, il est de notre devoir de faire vivre la mémoire de celles et ceux qui se sont battus et sacrifiés pour nous permettre de vivre dans un monde libre. Comme Simon Gronowski, rescapé du 11ème convoi, l’a rappelé ce 07 mai à Breendonk : « C’est arrivé, ça peut se reproduire. À nous de l’empêcher ». Refaire du 8 mai un jour férié est une manière de lutter et de dire que nous n’accepterons plus jamais cela.

Pour appuyer cette demande et promouvoir ce travail de mémoire dès maintenant, plusieurs actions délocalisées auront lieu à travers toute la Belgique le 8 mai. Vous pourrez retrouver le programme complet province par province sur le site de la Coalition 8 mai ; programme
À Bruxelles, nous serons présents dans les écoles, avec un passage par l’ULB à 14h pour assister à un discours de la rectrice et d’étudiants sur la résistance au Square G. Ensuite, nous participerons à une action de pause de 8 minutes dans les entreprises, suivie d’un rassemblement central devant la gare centrale à 16h30 pour chanter « Bella Ciao » avec un dépôt d’une gerbe de fleurs et écouter le témoignage de Simon Gronowski.

La lutte contre l’extrême droite passe avant tout par notre capacité à construire une société solidaire et à réduire les inégalités. Nombreux sont ceux qui se sentent plus écoutés et exaspérés de se retrouver dans des situations d’injustice persistantes. Parfois, attirés par le charme superficiel et les discours trompeurs de l’extrême droite, certains succombent. Mais derrière leurs façades pseudo sociales se cachent uniquement haine, division et oppression des minorités. Promouvoir des services publics de qualité, défendre les droits sociaux et lutter contre les discriminations sont des voies pour contrer cette idéologie mortifère. Les politiques d’austérité ne font qu’alimenter le terreau de la montée de l’extrême droite.

Les élections du 9 juin à venir sont inquiétantes à cause de la prédominance de partis d’extrême droite en Flandre. Le danger est plus que jamais présent et tous les acteurs se doivent de s’unir et lutter contre ces idées de haine et de division. Dans ce contexte, il est primordial de réaffirmer nos valeurs démocratiques et de justice sociale en faisant à nouveau du 8 mai un jour de commémoration et de lutte.