Non au calendrier du burn-out !
29/03/2023 -
L’Enseignement Supérieur mérite mieux qu’une réforme précipitée et bâclée ! La Fédération des Étudiants Francophones regrette le manque d’écoute dont fait preuve la ministre de l’Enseignement Supérieur Valérie Glatigny, et demande de revoir les priorités pour que la réforme des rythmes académiques corresponde réellement aux besoins du secteur. Une pétition lui est adressée et une mobilisation sera organisée ce jeudi 30 mars 2023, à 10h rue Royale 180, à Bruxelles, pour faire entendre la voix des étudiants !
À la demande de la ministre, l’ARES doit se positionner sur un nouveau calendrier pour l’enseignement supérieur. Après le changement de rythme dans l’obligatoire, l’idée est bonne de poursuivre cette réflexion pour l’enseignement supérieur. Malheureusement, la ministre met complètement de côté les enjeux principaux d’une telle réforme. Dans ses sorties médiatiques, elle ferme les yeux face aux conséquences dramatiques de son projet actuel.
Le projet tel que proposé actuellement rendra la situation intenable pour les étudiants jobistes les plus précaires, qui auront encore plus de mal à combiner leur boulot, nécessaire pour vivre, et leurs études. Au niveau des évaluations, le sous-financement structurel de l’enseignement supérieur, associé au rythme effréné du nouveau calendrier académique, rendra l’évaluation continue impossible, et encouragera une évaluation rapide qui ne pourra correctement rendre compte du niveau des étudiants.
La volonté de garantir des congés aux étudiants est à saluer, mais le débat sur le bien-être des étudiants doit aller plus loin que cela. Le temps alloué aux blocus est inexistant, et les périodes d’examens sont beaucoup trop courtes que pour mettre en place des évaluations de qualité. Le rapprochement entre la session du deuxième quadrimestre, et la session du troisième quadrimestre ne permet pas aux étudiants qui en ont besoin de rattraper leur mémoire ou leur stage. Dans cette nouvelle formule, les cours vont s’enchaîner, et les étudiants devront assimiler la même quantité de matière et réaliser les mêmes travaux dans un laps de temps bien trop réduit, ce qui risque de grandement augmenter les risques de burn-out et de décrochage.
Il est regrettable que les inquiétudes des étudiants soient ignorées, mais également celles de nombreux acteurs du secteur et de différents établissements, soucieux du bien-être des étudiants, des professeurs et du personnel, mais également de la qualité des cours donnés.
La FEF organise une mobilisation ce jeudi pour mettre en avant les plus de 8000 signatures à la pétition contre ce calendrier du burn-out, et organise un vote parallèle pour rendre compte de l’avis des personnes concernées. Nous appelons à un dialogue constructif, où chacun pourra s’exprimer équitablement, afin d’agir sur les problèmes actuels. Oui à une réforme du rythme mais pas dans ces conditions. Rejoins-nous ce jeudi 30 mars 2023 à partir de 10h, rue Royale 180 à Bruxelles, afin de défendre un enseignement public, gratuit et de qualité.
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