On a faim, les gouvernements sont radins
13/11/2022 -
Avant la crise sanitaire, 80 000 étudiants étaient déjà en situation de précarité, soit près d’un étudiant sur trois. Avec la crise énergétique et l’inflation galopante que nous connaissons actuellement, nul doute que la réalité est encore plus alarmante qu’avant. La Fédération des Étudiants Francophones continuera de se battre tant que des mesures d’aides structurelles ne seront pas prises par nos gouvernements !
Selon une récente enquête de la FEF, 90% des étudiants considèrent qu’il est actuellement trop cher d’étudier en Fédération Wallonie-Bruxelles, et les témoignages d’étudiants qui ont du mal à finir les fins de mois sont plus nombreux chaque jour. Beaucoup se retrouvent obliger à prendre des jobs étudiants, sacrifiant ainsi la qualité de leurs études, leur présence en cours et leurs chances de réussite, tout cela simplement pour arriver à survivre au quotidien.
Chaque étudiant a droit à un repas chaud par jour, et nous ne négocierons pas ce droit fondamental, essentiel aux bien-être de toutes et tous. Les cantines sont en première ligne dans la lutte contre la précarité étudiante. C’est pourquoi nous demandons à ce que ces dernières mettent en place des plats chauds au prix symbolique de 1€, et ce sans rajouter des conditions d’accès qui finissent toujours par écarter des personnes dans le besoin, particulièrement dans les conditions difficiles que nous connaissons actuellement.
L’ULB a récemment mis en place des repas à 2€ qui ont remporté un grand succès auprès de l’ensemble des étudiants. La réussite de ce programme montre que cette mesure est possible à mettre en place et est un moyen direct et efficace pour aider les étudiants. Avant la création des repas à 2€, le conseil étudiant de l’ULB a réalisé une enquête auprès de ses étudiants qui montre qu’un étudiant sur deux a du mal à payer ses courses alimentaires. Une étudiante vivant seule explique qu’avec les factures à payer « la fin de mois est difficile » pour elle, et qu’il lui arrive de « ne pas manger pendant 3-4 jours d’affilé ». Mettre fin à ce programme d’aide va replonger des étudiants dans une précarité insurmontable. Des mesures similaires doivent être développées partout, et de manière permanente, afin de permettre aux étudiants de vivre dignement.
Pour parvenir à lutter contre la précarité alimentaire, et la précarité étudiante de manière générale, un refinancement global de l’enseignement supérieur doit être conclu au plus vite. Un réinvestissement dans les services sociaux n’est pas seulement nécessaire pour mettre en place ce genre de mesures, mais absolument vital pour les étudiants précaires.
Les politiques budgétaires qui enferment les étudiants dans la précarité sont des choix contre lesquels nous continuerons de nous battre. Étudiants et étudiantes, rejoignez-nous ce 17 novembre à Bruxelles, place des Congrès à partir de 11h15, pour faire entendre notre voix et faire bouger nos gouvernements. Ensemble, mobilisons-nous.
Signe la pétition !