Touche pas à nos bourses !

Les projets de réforme des allocations d’études sont complètement à côté de la plaque et inadapté à la situation actuelle. La nouvelle ministre de l’Enseignement Supérieur madame Françoise Bertieaux doit assumer son rôle et revoir ses projets pour défendre réellement les étudiants, plutôt que d’utiliser leur détresse comme moyen d’économie. La FEF et un collectif de partenaires invitent les étudiants à exprimer leur opposition face à ce projet de réforme lors d’un comité d’accueil en front commun, le mercredi 19 juillet à 10h, devant le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles place Surlet de Chokier.

Le projet de réforme tel que nous avons pu consulter sous-estime dramatiquement le coût d’une année d’étude dans sa nouvelle méthode de calcul. Qui peut honnêtement croire qu’une année dans l’enseignement supérieur coûtera dans les années à venir entre 900 et 3000 euros ? Toutes les enquêtes, y compris celle réalisée en 2019 par le cabinet du ministre de l’époque, évoquent des montants très largement supérieurs. Le nouveau projet de réforme estime un kot à 300 euros mensuels, alors qu’un étudiant bruxellois devra payer aujourd’hui presque le double pour se loger et payer ses charges. Les frais alimentaires sont également complètement oubliés dans les nouveaux calculs, alors qu’un étudiant sur deux à des difficultés pour payer ses courses. Il faut revoir au plus vite ces estimations, en prenant en compte la situation réelle, et non pas des montants théoriques déconnectés de la réalité.

En dehors des problèmes dus à ces calculs aberrants, la réforme renforce la lourdeur administrative à laquelle font face les étudiants boursiers. Pour les étudiants les plus précaires, l’obligation de passer d’abord par le CPAS surchargerait des services déjà débordés, ralentirait les démarches, et limiterait encore davantage l’accès à des aides pourtant plus que jamais nécessaire. Cette volonté de décourager les étudiants est contraire à tout ce pour quoi notre front commun se bat, et va à l’encontre d’un accès aux études pour toutes et tous.

Tous ensemble, nous demandons une réforme ambitieuse, qui augmente les montants octroyés et élargit les critères d’accès pour réellement aider les étudiants dans le besoin. Les bourses d’études doivent être automatisées, et des moyens doivent être débloqués pour que les demandes soient traitées de manière rapide et efficace. Les étudiants sont inquiets, et nous avons lancé une pétition en front commun ayant déjà récolté des centaines de signatures qui démontrent l’opposition à ce projet de réforme.

Une réforme qui renforce la précarité étudiante, allant à l’opposé complet du principe même des allocations d’études, c’est une réforme ratée. Madame Bertieaux, les étudiants se mobilisent depuis des années pour un système plus juste et des bourses adaptées à leurs besoins, écoutez-les. Nous vous accueillerons ce mercredi 19 juillet à 10h place Surlet de Chokier, et nous espérons que vous saurez répondre à nos inquiétudes.

Membres du front commun : Jeunes CSC, Jeunes FGTB, Mouvement des Jeunes Socialistes, Ecolo J, Comac, DéFI Jeunes