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Pour un minerval identique pour tou·te·s les étudiant·e·s

Etudiants internationaux

18.09.2020

Depuis plusieurs années, un débat fait rage : faut-il faire payer plus les étudiant·e·s qui viennent d’un pays hors Union Européenne? Alors que les étudiant·e·s faisant partie de l’UE paient le même minerval que les résident·e·s, les étudiant·e·s hors UE sont soumis à un tarif prohibitif.

Depuis plusieurs années, un débat fait rage : faut-il faire payer plus les étudiant·e·s qui viennent d’un pays hors Union Européenne? Alors que les étudiant·e·s faisant partie de l’UE paient le même minerval que les résident·e·s, les étudiant·e·s hors UE sont soumis à un tarif prohibitif. En 2016, les autorités entendaient hausser le pla-fond maximal du montant des droits majorés des étudiant·e·s internationaux·ales inscrit·e·s dans l’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles à 12.525 euros ! Les institutions entendent ainsi compenser le sous-financement de l’enseignement supérieur.

 

En mai 2017, la FEF et les conseils étudiants ont occupé durant plusieurs jours les bâtiments des rectorats de l’ULB et de l’UCL. Cela a abouti à ne pas hausser le mi-nerval au-delà de 4.175 euros durant quatre ans. Aujourd’hui, la question de la hausse des droits d’inscription est soulevée pour tou·te·s les étudiant·e·s non résident·e·s. Le gouvernement, dans sa déclaration politique communautaire, annonce vouloir renforcer les dispositifs du décret « non-résident·e·s » afin de réo-rienter les moyens financiers vers d’autres priorités de l’enseignement supérieur. Ce qui signifie faire payer encore plus cher aux étudiant·e·s étranger·ère·s. Pour la FEF, au contraire, un·e étudiant·e égale un·e étudiant.

 

La qualité de l’enseignement supérieur en Belgique mais aussi son accessibilité meilleure que certains pays comme la France ou encore l’Angleterre, attirent de nombreux·ses jeunes étudiant·e·s vers nos hautes écoles, nos universités et écoles supérieures des arts. Si ceux-ci choisissent la Belgique comme lieu de formation, c’est parce qu’iels sont injustement sélectionné·e·s dans leur pays d’origine ou que le minerval réclamé est élevé.

 

Étudier est un droit et est fondamental à l’émancipation des jeunes afin de devenir des citoyen·ne·s responsables et critiques. Chaque jeune a droit aux mêmes chances face aux études et leur réussite. Et ce n’est pas aux étudiant·e·s de compenser le manque d’investissement public dans l’enseignement supérieur. Ce qu’il nous faut, c’est un enseignement également accessible partout en Europe. Pour y arriver, on devra être solidaire et ne pas être divisé.

 

Frédéric Soumois